L’exercice d’activités professionnelles en couple, notamment dans le domaine de la création de sites internet et de graphisme publicitaire, peut soulever des questions juridiques complexes, notamment en matière de qualification fiscale. Dans un cas concret, une entité dénommée « Agence A » a été identifiée comme le cadre d’exercice des activités de deux micro-entrepreneurs, un créateur de logiciels et un graphiste publicitaire. Le site internet de l’Agence A mentionnait clairement les services offerts, tels que la création graphique, la création de logos, et la conception de sites web. Il est important de noter que les factures émises par les deux entrepreneurs portaient également la mention de l’Agence A, et la gestion des recettes se faisait via un compte bancaire joint. Cette situation a conduit l’administration fiscale à examiner de près la nature de leur collaboration. Société créée de faitLa notion de société créée de fait se réfère à une situation où deux ou plusieurs personnes exercent une activité ensemble sans avoir formellement constitué une société. Dans le cas des époux exerçant sous l’enseigne de l’Agence A, l’administration fiscale a conclu qu’il existait une société de fait en raison de la gestion conjointe des activités, des apports et de la participation aux résultats. Malgré le fait que chaque époux possédait un numéro SIRET distinct et une clientèle séparée, ces éléments n’ont pas suffi à dissiper les doutes sur l’existence d’une société de fait. Par exemple, si un couple de graphistes et de développeurs web partage un espace de travail et des ressources, cela pourrait être interprété comme une collaboration qui pourrait être requalifiée en société de fait. Imposition en BNCL’imposition des revenus générés par une société de fait peut varier en fonction de la nature des activités exercées. Dans le cas présent, l’administration fiscale a initialement imposé les revenus dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Cependant, les activités de création de sites internet et de graphisme publicitaire sont souvent considérées comme des professions libérales, ce qui les classerait plutôt dans la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC). Il est essentiel pour les entrepreneurs de bien comprendre la distinction entre ces deux catégories, car cela peut avoir un impact significatif sur leur imposition. Par exemple, un graphiste qui travaille en freelance et qui collabore avec un développeur sur des projets communs doit être conscient des implications fiscales de leur arrangement. Questions et RéponsesQ : Qu’est-ce qu’une société créée de fait ? Q : Quels sont les risques d’une requalification en société créée de fait ? Q : Comment éviter une requalification en société créée de fait ? Q : Quelles sont les implications fiscales d’une activité en couple ? Q : Que faire en cas de désaccord avec l’administration fiscale ? |
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