Exposé du LitigeLe litige en question concerne plusieurs baux d’habitation consentis par Mme [U], aujourd’hui représentée par Mme [A] [Y] épouse [R], à M. [J] [O] et à Mme [C] [W] épouse [O]. Le premier bail a été signé le 1er octobre 1962 pour un appartement soumis à la loi du 1er septembre 1948. Deux autres baux ont été consentis respectivement le 3 mai 1975 et le 18 avril 1981, tous deux également soumis à la même loi. Les baux ont été requalifiés en catégorie 3 A par un jugement du tribunal d’instance de Paris en 1990, en raison du non-respect des normes de confort. Les Congés et AssignationsEn 2017, Mme [A] [R] a signifié trois congés à M. [J] [O] et Mme [C] [W] sur le fondement de l’article 4 de la loi du 1er septembre 1948, suivis d’autres congés en septembre 2017, invoquant la pluralité de résidences des locataires. En juin 2018, elle a assigné les locataires devant le tribunal d’instance, demandant la résiliation des baux et l’expulsion des occupants. Le tribunal a ordonné la réouverture des débats en décembre 2019, et les échanges entre les parties ont été fixés par contrat de procédure. Les Demandes de Mme [A] [R]Mme [A] [R] a soutenu que M. [J] [O] et Mme [C] [W] n’avaient plus droit au maintien dans les lieux en raison de leur pluralité de résidences. Elle a demandé la validation des congés, l’expulsion des locataires, ainsi que des réparations pour les modifications apportées aux appartements. Elle a également sollicité une indemnité d’occupation et la remise en état des lieux. Les Réponses de M. [J] [O] et Mme [C] [W]M. [J] [O] et Mme [C] [W] ont contesté les demandes de Mme [A] [R], arguant qu’ils occupaient les lieux de bonne foi depuis des décennies. Ils ont demandé la nullité des congés, le renouvellement des baux, et des dommages-intérêts pour procédure abusive. Ils ont également soutenu que leur logement en Normandie répondait à leurs besoins, et que les congés étaient entachés de défaut de sincérité. Le Jugement du TribunalLe tribunal a rejeté l’exception de nullité de l’assignation et a débouté Mme [A] [R] de ses demandes de déchéance du droit au maintien dans les lieux. Il a reconnu le droit au maintien de M. [J] [O] et Mme [C] [W] dans les appartements, considérant qu’ils étaient occupants de bonne foi. Le tribunal a également ordonné l’exécution provisoire et condamné Mme [A] [R] aux dépens. Appel de Mme [A] [R]Mme [A] [R] a interjeté appel, demandant la confirmation de certains points du jugement tout en contestant d’autres. Elle a soutenu que M. [J] [O] devait être déchu de son droit au maintien dans les lieux en raison de sa pluralité de résidences et a demandé la validation des congés. Elle a également sollicité l’expulsion des locataires et des réparations pour les travaux effectués sans autorisation. Les Conclusions de M. [J] [O]M. [J] [O] a également déposé des conclusions en appel, demandant la nullité de l’assignation et la confirmation du jugement en sa faveur. Il a soutenu que les congés étaient nuls et a demandé des dommages-intérêts pour préjudice moral. Il a également contesté les allégations de Mme [A] [R] concernant la suppression de certaines installations dans les appartements. Décisions de la Cour d’AppelLa cour d’appel a examiné les arguments des deux parties, notamment la question de la nullité de l’assignation et des congés. Elle a constaté que Mme [C] [W] était décédée avant la déclaration d’appel, ce qui a conduit à l’extinction de l’instance à son égard. La cour a confirmé le jugement du tribunal d’instance en ce qui concerne le maintien de M. [J] [O] dans les lieux, tout en rejetant les demandes de Mme [A] [R]. Conclusion sur les Indemnités et DépensLa cour a également statué sur les demandes d’indemnités, condamnant Mme [A] [R] à verser une somme à M. [J] [O] au titre de l’article 700 du code de procédure civile, ainsi qu’aux dépens de l’appel. Les demandes de Mme [A] [R] ont été rejetées dans leur intégralité, confirmant ainsi le droit au maintien de M. [J] [O] et Mme [C] [W] dans les appartements concernés. |
S’abonner
Connexion
0 Commentaires
Le plus ancien