Type de juridiction : Cour d’appel
Juridiction : Cour d’appel de Paris
Thématique : Radiation pour inexécution d’une décision avec exécution provisoire
→ RésuméContexte de l’affaireLe 10 mars 2021, une salariée a saisi le conseil de prud’hommes de Paris pour demander la fixation de sa rémunération mensuelle à 5242,80 euros, ainsi que des indemnités pour licenciement jugé nul et le paiement de diverses autres sommes. Décision du conseil de prud’hommesLe 12 avril 2024, le conseil de prud’hommes a statué en faveur de la salariée, déclarant le licenciement pour motif économique fondé, rendant inopposable la convention de forfait-jours, et condamnant la société employeur à verser plusieurs sommes à la salariée. Appel de la société employeurLe 17 mai 2024, la société employeur a interjeté appel de cette décision. Le greffe a ensuite demandé à la société de signifier sa déclaration d’appel à la salariée, qui était défaillante à ce moment-là. Constitution d’avocat et demandes de la salariéeLa salariée a constitué un avocat le 02 août 2024. Par la suite, le 16 novembre 2024, elle a déposé des conclusions d’incident, demandant la radiation de l’affaire et la réservation des dépens, en arguant que la société n’avait pas exécuté le jugement malgré les mesures de saisie. Audience et délibéréLes parties ont été convoquées pour une audience le 10 décembre 2024, et la date de délibéré a été fixée au 23 janvier 2025. Motifs de la décision de radiationSelon l’article 524 du code de procédure civile, le conseiller de la mise en état peut ordonner la radiation de l’affaire si l’appelant ne justifie pas avoir exécuté la décision. En l’espèce, la salariée a signifié le jugement à la société et a tenté des saisies, mais celles-ci ont été infructueuses, car la société n’a pas exécuté le jugement. Conclusion de la décisionLa présidente de chambre a ordonné la radiation de l’affaire du rôle de la cour d’appel, tout en réservant les dépens et en précisant que la réinscription de l’affaire serait possible sur justification de l’exécution de la décision attaquée. |
COUR D’APPEL DE PARIS
Pôle 6 – Chambre 1- A
N° RG 24/03087 – N° Portalis 35L7-V-B7I-CJPWT
Nature de l’acte de saisine : Déclaration d’appel valant inscription au rôle
Date de l’acte de saisine : 17 mai 2024
Date de saisine : 04 juin 2024
Nature de l’affaire : Demande d’indemnités liées à la rupture du contrat de travail CDI ou CDD, son exécution ou inexécution
Décision attaquée : n° 22/08957 rendue par le Conseil de Prud’hommes – Formation paritaire de PARIS le 12 Avril 2024
Appelante :
SAS PROMOTION-VALORISATION-PATRIMOINE, représentée par Me Pierre SURJOUS, avocat au barreau de HAUTS-DE-SEINE, toque : 531
Intimée :
Madame [Y] [B], représentée par Me Soumia AZIRIA, avocat au barreau de PARIS
ORDONNANCE SUR INCIDENT
DEVANT LE MAGISTRAT CHARGÉ DE LA MISE EN ÉTAT
(n° , 3 pages)
Christine DA LUZ, magistrate en charge de la mise en état,
Assistée de Christopher GASTAL, greffier,
EXPOSÉ DU LITIGE
Le 10 mars 2021, Mme [Y] [B] a saisi le conseil de prud’hommes de Paris aux fins de voir fixer sa rémunération mensuelle à la somme de 5242,80 euros et d’obtenir une indemnité pour licenciement nul, ainsi que le paiement de diverses autres sommes.
Par jugement du 12 avril 2024, le conseil de prud’hommes a dit le licenciement pour motif économique fondé, dit la convention de forfait-jours inopposable et a condamné la société Promotion Valorisation Patrimoine à payer diverses sommes à Mme [B].
Par déclaration du 17 mai 2024, la société Promotion Valorisation Patrimoine a interjeté appel de ce jugement.
Par avis du 05 juillet 2024, le greffe a invité la société Promotion Valorisation Patrimoine à faire signifier sa déclaration d’appel à l’intimée défaillante.
L’intimée a constitué avocat le 02 août 2024.
Par conclusions d’incident notifiées par RPVA le 16 novembre 2024, Mme [B] demande au conseiller de la mise en état de :
‘ prononcer la radiation de l’affaire,
‘ réserver les dépens.
Au soutien de ses demandes, Mme [B] fait notamment valoir que :
‘ le jugement du conseil de prud’hommes a prononcé plusieurs condamnations et a ordonné l’exécution provisoire,
‘ malgré le commandement de payer et une saisie attribution, l’appelante n’a aucunement exécuté le jugement.
Les parties ont été convoquées le 18 novembre 2024 pour une audience devant se tenir le 10 décembre 2024 à 9h00.
Il convient de se reporter aux conclusions susvisées pour un plus ample exposé des faits et de la procédure antérieure, et pour l’exposé des moyens des parties devant le conseiller de la mise en état.
À l’issue des débats, les parties ont été informées de la date de délibéré fixée au 23 janvier 2024.
PAR CES MOTIFS
Christine Da Luz, présidente de chambre, statuant en matière de mise en état, par décision insusceptible de déféré ;
Vu les dispositions de l’article 524 du code de procédure civile :
ORDONNE la radiation de la présente affaire du rôle de la cour d’appel.
RÉSERVE les dépens.
DIT que le conseiller de la mise en état autorise, sauf s’il constate la péremption, la réinscription de l’affaire au rôle de la cour sur justification de l’exécution de la décision attaquée.
DIT que la présente ordonnance est notifiée ce jour à la diligence du greffe par RPVA aux avocats et par lettre simple envoyée aux avocats et aux parties à l’adresse telle que déclarée à la procédure par celles-ci.
Ordonnance rendue publiquement par Christine Da Luz, magistrate en charge de la mise en état assistée de Christopher Gastal, greffier présent lors du prononcé de l’ordonnance au greffe de la Cour, les parties en ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile.
Paris, le 23 janvier 2025
Le greffier La magistrate en charge de la mise en état
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