Conséquences du désistement sur la répartition des frais procéduraux

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Conséquences du désistement sur la répartition des frais procéduraux

L’Essentiel : Le 29 août 2024, le juge de Toulouse a rejeté une demande d’expertise judiciaire, renvoyant l’affaire à la mise en état. Le 9 septembre, M. [R] [Y] a déclaré appel contre cette décision. Cependant, le 28 octobre, il a exprimé son souhait de se désister de l’instance d’appel, demandant à être dispensé des frais. Le tribunal a constaté que ce désistement était parfait, en l’absence de conclusions de l’intimée. En conséquence, l’instance a été déclarée éteinte, et les dépens ont été laissés à la charge de M. [R] [Y], conformément aux dispositions du code de procédure civile.

Ordonnance du Juge

Le 29 août 2024, le juge de la mise en état du tribunal judiciaire de Toulouse a pris une ordonnance rejetant une demande d’expertise judiciaire. L’affaire a été renvoyée à la mise en état, marquant ainsi une étape importante dans la procédure judiciaire.

Déclaration d’Appel

Le 09 septembre 2024, une déclaration d’appel a été enregistrée au greffe de la cour d’appel de Toulouse, effectuée par voie électronique au nom de M. [R] [Y]. Cette démarche a été initiée dans le cadre de la contestation de la décision précédente.

Désistement de l’Instance

Dans ses conclusions du 28 octobre 2024, M. [R] [Y] a exprimé son souhait de se désister de l’instance d’appel. Il a également demandé à être dispensé du paiement des frais de l’instance et a sollicité que chaque partie conserve la charge de ses propres dépens. Mme [F] [G], qui avait constitué avocat, n’a pas formulé d’observations à ce sujet.

Motivation du Désistement

Le tribunal a constaté que le désistement de l’appelant était intervenu en l’absence de conclusions de l’intimée, ce qui a conduit à déclarer ce désistement parfait. Il a été rappelé que, selon les articles 399 et 405 du code de procédure civile, les dépens de l’instance sont généralement à la charge de la partie qui se désiste, sauf accord contraire entre les parties. En l’absence d’un tel accord, les dispositions réglementaires ont été appliquées.

Décision Finale

En conséquence, le tribunal a constaté le désistement d’instance d’appel de M. [R] [Y] et a déclaré l’extinction de l’instance enregistrée sous le n° 24/3078. Il a également été décidé que les dépens de l’instance seraient laissés à la charge de M. [R] [Y].

Q/R juridiques soulevées :

Quelle est la régularité de la procédure selon l’article 1040 du code de procédure civile ?

La régularité de la procédure est confirmée par l’article 1040 du code de procédure civile, qui stipule que dans toutes les instances où s’élève une contestation sur le refus de délivrance d’un certificat de nationalité française, une copie de la requête doit être déposée au ministère de la justice, qui en délivre récépissé.

En l’espèce, le ministère de la justice a délivré ce récépissé le 9 juin 2023, ce qui signifie que la condition de l’article 1040 est respectée.

Ainsi, la procédure est jugée régulière au regard de ces dispositions, permettant au tribunal de poursuivre l’examen de la requête.

Quelles sont les conditions de recevabilité de la requête selon l’article 1045-2 du code de procédure civile ?

L’article 1045-2, alinéa 3 du code de procédure civile précise que, à peine d’irrecevabilité, la requête doit être accompagnée d’un exemplaire du formulaire mentionné à l’article 1045-1, ainsi que des pièces produites au soutien de la demande de délivrance du certificat.

Cet article indique clairement que la requête doit être accompagnée de documents spécifiques, sans quoi elle sera déclarée irrecevable.

Dans le cas présent, M. [Z] [F] n’a pas joint le formulaire requis à sa requête, ce qui entraîne son irrecevabilité.

Comment M. [Z] [F] conteste-t-il l’application de l’article 1045-1 du code de procédure civile ?

M. [Z] [F] soutient que l’article 1045-1 n’est entré en vigueur qu’au 1er septembre 2022 et qu’il ne devrait donc pas être soumis à ses exigences pour une décision rendue le 30 décembre 2020.

Il invoque le principe de sécurité juridique, qui s’oppose à l’application immédiate d’une règle nouvelle à une situation en cours, ainsi que le principe de non-rétroactivité des actes administratifs.

Cependant, l’article 1045-1, alinéa premier, stipule que la demande de certificat de nationalité française doit être remise ou adressée au greffe au moyen d’un formulaire, ce qui implique que même pour une demande antérieure à la réforme, le respect de cette exigence est nécessaire.

Quelles sont les implications de la décision du tribunal concernant la nationalité française de M. [Z] [F] ?

Le tribunal rappelle que, saisi d’une requête en contestation de refus de délivrance d’un certificat de nationalité française, il ne peut juger que le requérant est de nationalité française.

Une telle demande doit être formée dans le cadre d’une action déclaratoire prévue à l’article 29-3 du code civil, qui stipule que toute personne peut demander à un tribunal de déclarer sa nationalité.

Ainsi, M. [Z] [F] ne peut pas obtenir une décision sur sa nationalité française par le biais de la requête contestée, ce qui renforce l’irrecevabilité de sa demande.

Quelles sont les conséquences financières de la décision du tribunal pour M. [Z] [F] ?

En application de l’article 696 du code de procédure civile, M. [Z] [F], qui succombe dans sa demande, est condamné aux dépens.

Cela signifie qu’il devra supporter les frais de la procédure, ce qui est une conséquence classique pour la partie perdante dans un litige.

De plus, sa demande au titre de l’article 700 du code de procédure civile, qui permet de demander le remboursement des frais non compris dans les dépens, est rejetée, ce qui signifie qu’il ne pourra pas récupérer d’autres frais engagés dans le cadre de cette procédure.

08/01/2025

ORDONNANCE N° 4/25

N° RG 24/03078

N° Portalis DBVI-V-B7I-QO32

Décision déférée du 29 Août 2024

TJ de [Localité 5] 23/0211

[C]

[R] [Y]

C/

[F] [G]

Grosse délivrée le 08/01/2025

à

Me Pascal NAKACHE

Me Fabienne FINATEU

REPUBLIQUE FRANCAISE

AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

***

COUR D’APPEL DE TOULOUSE

1ere Chambre Section 1

***

ORDONNANCE DU HUIT JANVIER DEUX MILLE VINGT CINQ

***

Nous, M. DEFIX, président de la première chambre civile, assisté de M. POZZOBON, greffière, avons rendu l’ordonnance suivante, dans la procédure suivie entre :

APPELANT

Monsieur [R] [Y]

[Adresse 1]

[Localité 2]

Représenté par Me Pascal NAKACHE de la SELARL SOCIÉTÉ PASCAL NAKACHE, avocat au barreau de TOULOUSE

INTIMEE

Madame [F] [G]

[Adresse 4]

[Localité 3]

Représentée par Me Fabienne FINATEU, avocat au barreau de TOULOUSE

***

FAITS-PROC’DURE-PRÉTENTIONS :

Par ordonnance du 29 août 2024, le juge de la mise en état du tribunal judiciaire de Toulouse a rejeté une demande d’expertise judiciaire et renvoyé l’affaire à la mise en état.

-:-:-:-

Une déclaration d’appel a été faite au greffe de la cour d’appel de Toulouse le 09 septembre 2024 par la voie électronique dans l’intérêt de M. [R] [Y].

-:-:-:-

Suivant conclusions du 28 octobre 2024, M. [R] [Y] a indiqué qu’il se désistait de l’instance d’appel en demandant de le dispenser de payer les frais de l’instance et de « dire et juger » que chacune des parties conservera la charge de ses propres dépens.

Mme [F] [G] qui a constitué avocat n’a fait connaître aucune observation.

MOTIVATION

Il sera constaté que l’appelant se désiste de l’instance d’appel. Ce désistement étant intervenu en l’absence de conclusions de l’intimée, doit être déclaré parfait.

Il sera rappelé que les dépens de l’instance sont mis en vertu des dispositions combinées des articles 399 et 405 du code de procédure civile à la charge de la partie qui se désiste, sauf accord contraire entre les parties. En l’espèce, il n’est produit aucun accord des parties sur ce point, il convient d’appliquer les dispositions réglementaires et de laisser les dépens à la charge de l’appelant qui se désiste.

PAR CES MOTIFS :

Constatons le désistement d’instance d’appel de M. [R] [Y].

Constatons en conséquence l’extinction de l’instance enrôlée sous le n° 24/3078.

Disons que les dépens de l’instance seront laissés à la charge de M. [R] [Y].

La greffière Le président

M. POZZOBON M. DEFIX

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