Le caractère professionnel des dépenses de repérage pour un artiste doit être établi sous peine de redressement de l’URSSAF. L’article L 242-1 du Code de la sécurité socialeSelon l’article L 242-1 du Code de la sécurité sociale, dans sa version applicable au litige, sont considérées comme rémunérations pour le calcul des cotisations de sécurité sociale, toutes les sommes versées aux travailleurs en contrepartie ou à l’occasion du travail, y compris les avantages en nature. Elles sont soumises à cotisation. Repérage de mise en place d’un concertEn l’espèce, la société contrôlée verse au dossier la facture mentionnant un vol en jet privé de [Localité 9] à [Localité 8] le 11 juillet 2016 pour un total de 11 450 euros. Elle explique qu’il s’agissait d’un repérage de mise en place d’un concert privé de [T] [C] avec [D] [N], [Z] [NL], [OB] [KM] et [RD] [PN] le gérant de la société. Caractère professionnel d’un voyageOr aucun élément ne permet de démontrer le caractère professionnel de ce voyage et de justifier l’exonération de charges sociales appliquée sur le montant de la facture. |
→ Questions / Réponses juridiques
Quelles anomalies peuvent conduire à un redressement par l’URSSAF ?Les anomalies qui peuvent entraîner un redressement par l’URSSAF incluent des déplacements professionnels déclarés alors que le salarié est en congés payés, des montants de remboursement identiques chaque mois, ainsi que des surcharges sur certaines notes de frais. De plus, des incohérences dans les totaux remboursés et des fonctions exercées qui ne correspondent pas aux motifs des déplacements sont également des motifs de redressement. Ces éléments soulèvent des doutes sur la légitimité des remboursements effectués par l’employeur.Pourquoi l’employeur doit-il justifier des états de déplacement détaillés ?L’employeur est tenu de justifier des états de déplacement détaillés pour prouver que le salarié a effectivement utilisé son véhicule personnel à des fins professionnelles. En l’absence de cette justification, l’URSSAF peut confirmer un redressement. Cela signifie que l’employeur doit fournir des preuves tangibles, telles que des relevés de kilométrage, des motifs de déplacement, et des documents attestant de l’utilisation du véhicule personnel dans le cadre des missions professionnelles.Quelles sont les conditions d’exonération des remboursements de frais professionnels ?Les conditions d’exonération des remboursements de frais professionnels sont définies par l’article L 242-1 du code de la sécurité sociale et l’arrêté du 20 décembre 2002, modifié par l’arrêté du 25 juillet 2005. Pour bénéficier de cette exonération, il est nécessaire de justifier de l’utilisation du véhicule personnel pour des déplacements professionnels, dans les limites des barèmes kilométriques établis par l’administration fiscale. Cela implique que les remboursements doivent être en adéquation avec les frais réellement engagés par le salarié.Quelles anomalies ont été constatées concernant les indemnités kilométriques ?L’agent de contrôle a relevé plusieurs anomalies concernant les indemnités kilométriques versées par la société. Parmi celles-ci, on note l’absence de mention du motif du déplacement et du titulaire du véhicule utilisé sur les documents fournis. De plus, des incohérences ont été observées, telles que l’absence de remboursement de frais de péage pour des trajets autoroutiers, des distances parcourues incohérentes, et des doublons de déplacements effectués par plusieurs salariés. Ces éléments soulèvent des questions sur la validité des remboursements effectués.Quelle est la responsabilité de l’entreprise en matière de justification des frais de déplacement ?Il incombe à l’entreprise de prouver le caractère professionnel des déplacements effectués avec le véhicule personnel des salariés. Cela inclut la nécessité de démontrer la distance parcourue et la puissance administrative du véhicule utilisé. Bien que l’évaluation des frais puisse se faire sur la base d’un barème forfaitaire, l’entreprise doit fournir des preuves concrètes, telles que des tableaux récapitulatifs et des factures, pour justifier les remboursements. Si ces preuves ne sont pas suffisantes, l’URSSAF peut confirmer un redressement. |
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