Le droit de rétractation, souvent associé aux consommateurs, s’applique également aux professionnels dans certaines conditions. En effet, un professionnel peut bénéficier de ce droit lorsqu’il conclut un contrat à distance, notamment par voie électronique. Ce droit est particulièrement pertinent dans le cadre de démarchages à distance, où les professionnels peuvent être amenés à signer des contrats sans avoir eu la possibilité d’évaluer pleinement l’offre. Prenons l’exemple d’une professionnelle du bien-être qui, après un démarchage téléphonique, a souscrit un contrat pour une campagne publicitaire. Bien que ce contrat ait été signé électroniquement, elle a tenté d’exercer son droit de rétractation, qui lui a été initialement refusé. Cependant, la juridiction a reconnu son droit à la rétractation, soulignant que le contrat ne relevait pas de son activité principale. Délai de quatorze joursLe droit de rétractation doit être exercé dans un délai de quatorze jours suivant la conclusion du contrat. Ce délai est important, car il permet au professionnel de réfléchir à son engagement sans pression. Par exemple, si un professionnel signe un contrat pour des services de marketing le 1er mars, il a jusqu’au 15 mars pour notifier son intention de se rétracter, sans avoir à justifier sa décision. Il est important de noter que ce droit ne s’applique pas à tous les types de contrats. Par exemple, les contrats portant sur des biens personnalisés ou confectionnés selon les spécifications du client ne permettent pas l’exercice du droit de rétractation. Contrat signé électroniquementDans le cas d’un contrat signé électroniquement, il est essentiel de déterminer si ce contrat a été conclu à distance. Dans l’exemple cité, le contrat a été signé suite à un démarchage téléphonique, ce qui le qualifie comme un contrat conclu à distance. L’éditeur du support a tenté de contester l’existence du droit de rétractation, arguant que le contrat ne relevait pas de cette catégorie. Cependant, la juridiction a confirmé que le droit de rétractation était bien applicable. La notion de professionnelLa qualité de professionnel ne suffit pas à exclure le droit de rétractation. Il est nécessaire d’examiner si le contrat conclu entre dans le champ de l’activité principale du professionnel. Par exemple, une masseuse qui signe un contrat pour une campagne publicitaire ne considère pas cette activité comme son cœur de métier. Ainsi, elle peut revendiquer son droit de rétractation. Il est donc important pour les professionnels de bien comprendre la nature des contrats qu’ils signent et de déterminer si ces derniers relèvent de leur activité principale. Droit de rétractation opposableLe droit de rétractation est opposable même si les conditions générales de vente stipulent le contraire. Dans le cas étudié, les conditions générales de l’éditeur ne contenaient pas de clause excluant le droit de rétractation pour les professionnels. De plus, le contrat en question était un contrat de prestation de service, ce qui le rendait éligible au droit de rétractation. Les professionnels doivent donc être vigilants quant aux clauses des contrats qu’ils signent, car certaines stipulations peuvent être inapplicables si elles contredisent les droits prévus par la loi. Questions et réponsesQ : Quelles sont les conditions pour qu’un professionnel puisse exercer son droit de rétractation ? Q : Que se passe-t-il si le contrat est signé électroniquement ? Q : Quels types de contrats ne permettent pas d’exercer le droit de rétractation ? Q : Comment un professionnel peut-il notifier son intention de se rétracter ? Q : Que faire si le droit de rétractation est refusé par le cocontractant ? |
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