Placement en rétention administrativePar décision du 10 août 2024, l’autorité administrative a ordonné le placement de M [E] [M], un ressortissant marocain né le 31 mars 2005, en rétention dans des locaux non pénitentiaires. Prolongations de la rétentionLe juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Lille a prolongé la rétention administrative de M [E] [M] à plusieurs reprises : d’abord pour vingt-six jours le 13 août 2024, puis pour trente jours le 10 septembre 2024, et enfin pour quinze jours le 9 octobre 2024. Nouvelle demande de prolongationLe 23 octobre 2024, l’autorité administrative a déposé une requête pour prolonger la rétention de M [E] [M] de quinze jours supplémentaires, en soulignant que celui-ci n’avait pas fait obstruction à la mesure d’éloignement. Motifs de la décisionL’article L742-5 du code de l’entrée et du séjour des étrangers stipule que le juge peut être saisi pour prolonger la rétention si certaines conditions sont remplies. Dans ce cas, l’administration a indiqué qu’une enquête d’identification avait été diligentée par les autorités consulaires algériennes. Obstruction à l’éloignementM [E] [M] a refusé à trois reprises de se soumettre aux opérations de relevé de ses empreintes digitales, ce qui a conduit à une saisine de la Procureure de la République pour obstruction à l’exécution de la mesure d’éloignement. Il a finalement accepté de donner ses empreintes, et le dossier a été transmis au Consulat de Tunisie. Contexte judiciaireM [E] [M] est connu pour des faits de violence, vol et agression sexuelle, ce qui a conduit le tribunal à conclure que son comportement d’obstruction justifiait la prolongation de sa rétention. Le défaut de délivrance du laissez-passer consulaire, en raison de son obstruction, a également été souligné. Décision finaleLe tribunal a déclaré recevable la requête de prolongation exceptionnelle de la rétention administrative et a ordonné une seconde prorogation de quinze jours à compter du 24 octobre 2024. Notification de l’ordonnanceL’ordonnance a été notifiée aux parties, leur permettant de faire appel dans les vingt-quatre heures suivant sa notification. M [E] [M] a été informé de ses droits et des conditions de sa rétention. |
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