Le surendettement en 10 Questions / Réponses

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1. Quelles sont les conditions de recevabilité d’un recours en matière de surendettement ?

La recevabilité d’un recours en matière de surendettement est régie par l’article L. 733-10 du Code de la consommation. Cet article stipule que le juge est saisi d’une contestation relative à une décision de la commission de surendettement.

Il est précisé que le recours doit être formé dans un délai de deux mois à compter de la notification de la décision contestée.

En outre, l’article 474 du Code de procédure civile indique que la décision sera réputée contradictoire si les parties ont été régulièrement convoquées et ont signé l’avis de réception de la convocation.

Ainsi, la présence des parties et leur notification sont essentielles pour garantir la validité de la procédure.

2. Quelles sont les mesures que peut prendre le juge en matière de surendettement ?

Selon l’article L. 733-13 du Code de la consommation, le juge peut prendre tout ou partie des mesures définies aux articles L. 733-1, L. 733-4 et L. 733-7.

Ces mesures peuvent inclure :

– Le rééchelonnement des dettes,
– La suspension des poursuites,
– L’effacement partiel ou total des dettes.

Le juge peut également prononcer un redressement personnel sans liquidation judiciaire, ce qui permet au débiteur de conserver ses biens tout en remboursant ses créanciers.

Il est important de noter que la part des ressources nécessaires aux dépenses courantes du ménage est déterminée selon les conditions prévues à l’article L. 731-2.

3. Comment est déterminée la capacité de remboursement d’un débiteur ?

La capacité de remboursement d’un débiteur est calculée en soustrayant le montant total des charges mensuelles de ses ressources mensuelles.

Dans le cas de M. [Y], ses ressources mensuelles s’élevaient à 3.267,58 euros, tandis que ses charges mensuelles, après actualisation, étaient de 3.062 euros.

Ainsi, la capacité mensuelle de remboursement est de 205 euros, ce qui représente la somme que M. [Y] peut consacrer au remboursement de ses dettes chaque mois.

Ce calcul est fondamental pour établir un plan de remboursement viable et adapté à la situation financière du débiteur.

4. Quelles sont les conséquences d’une aggravation de l’endettement sans autorisation ?

L’article L. 733-13 du Code de la consommation précise que le débiteur ne doit pas aggraver son endettement sans l’autorisation préalable du juge ou de la commission de surendettement.

En cas de non-respect de cette obligation, les nouvelles dettes ne seront pas prises en compte dans le calcul des charges mensuelles.

Cela signifie que le débiteur pourrait se voir refuser des mesures de protection ou de rééchelonnement de ses dettes, ce qui pourrait aggraver sa situation financière.

Il est donc crucial pour le débiteur de respecter cette règle afin de bénéficier des protections offertes par la loi.

5. Quelles sont les obligations du débiteur pendant la durée du plan de remboursement ?

Le débiteur a plusieurs obligations pendant la durée du plan de remboursement, comme le stipule l’article L. 733-13 du Code de la consommation.

Il doit :

– Respecter l’échéancier de remboursement fixé par le juge,
– Payer les charges courantes à leur échéance normale,
– Prendre contact avec ses créanciers pour définir les modalités de paiement.

De plus, le débiteur doit s’assurer que les règlements effectués avant la décision du juge s’imputent sur les dernières mensualités de remboursement.

Le non-respect de ces obligations peut entraîner la caducité des mesures imposées.

6. Quelles sont les conséquences d’une fausse déclaration dans le cadre d’une procédure de surendettement ?

L’article L. 733-13 du Code de la consommation prévoit que le débiteur sera déchu du bénéfice de la décision si des fausses déclarations ont été faites.

Cela inclut la remise de documents inexacts ou la dissimulation de biens.

En cas de constatation de telles irrégularités, le débiteur peut perdre le droit à l’effacement de ses dettes et se voir exposé à des poursuites de la part de ses créanciers.

Il est donc impératif d’être transparent et honnête lors de la déclaration de sa situation financière.

7. Quelles sont les modalités de paiement des mensualités fixées par le juge ?

Le jugement précise que les premières mensualités à la charge du débiteur doivent être payées au plus tard le 10ème jour du mois suivant la notification de l’arrêt.

Les mensualités suivantes doivent être réglées le 10 de chaque mois.

Le débiteur doit également prendre contact avec ses créanciers pour définir les modalités pratiques de paiement, telles que le prélèvement automatique ou le virement.

Ces modalités visent à assurer un remboursement régulier et à éviter tout retard dans le paiement.

8. Quelles sont les protections accordées aux débiteurs pendant la durée des mesures imposées ?

Pendant la durée des mesures imposées, les créanciers ne peuvent pas exercer de procédures d’exécution à l’encontre des biens du débiteur, comme le stipule l’article L. 733-13 du Code de la consommation.

Cela signifie que le débiteur bénéficie d’une protection contre les saisies et autres actions en justice visant à recouvrer les créances.

Cependant, cette protection est subordonnée au respect de l’échéancier de remboursement fixé par le juge.

En cas de non-respect, les créanciers peuvent reprendre leurs actions.

9. Quelles sont les conséquences d’une mise en demeure non suivie d’effet ?

L’article L. 733-13 du Code de la consommation indique que les mesures imposées deviennent caduques 15 jours après l’envoi d’une mise en demeure restée infructueuse.

Cela signifie que si le débiteur ne respecte pas ses obligations de paiement, il risque de perdre les protections accordées par le plan de surendettement.

Il est donc crucial pour le débiteur de répondre rapidement à toute mise en demeure afin de maintenir les mesures de protection en vigueur.

10. Quelles sont les charges qui peuvent être prises en compte dans le calcul des charges mensuelles ?

Les charges mensuelles prises en compte dans le calcul des charges du débiteur incluent :

– Les charges courantes de base,
– Les charges d’habitation,
– Les frais de chauffage,
– Le loyer,
– Les pensions alimentaires,
– Les frais de garde d’enfants,
– Les frais dentaires.

Ces charges doivent être justifiées et actualisées selon le barème de la commission de surendettement pour garantir un calcul équitable et conforme à la réalité financière du débiteur.

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