Contrefacon – Photographies

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L’ayant droit de la photographie du « Che au béret et à l’étoile » a poursuivi le producteur du film « Dirty Diaries » qui, pour réaliser son affiche de promotion (1), aurait reproduit et dénaturé la photographie iconique du Che.
Par une motivation audacieuse, les juges ont écarté la contrefaçon : la liberté d’expression autorise qu’il puisse être procédé à des adaptations formelles d’une oeuvre première à la condition qu’elles s’en différencient suffisamment et n’en altèrent pas fondamentalement le caractère.
De plus, l’affiche en cause se borne, de façon très stylisée, à reprendre le béret, la chevelure et l’orientation du regard du personnage mais qu’il s’agit en réalité d’une oeuvre graphique distincte qui, si elle est inspirée de la célèbre photographie du Che, s’en distingue nettement par une libre interprétation de l’image (accent sur la volonté et la sensualité de la militante représentée : candeur du regard, bouche légèrement ouverte, poitrine généreuse) qui à la différence du portrait du « Che » montre avant tout la détermination farouche qui animait à cet instant le héros de la révolution.

(1) Femme portant un béret sur lequel l’étoile a été remplacée par un symbole féminin.

Mots clés : Contrefacon,photographies

Thème : Contrefacon – Photographies

A propos de cette jurisprudence : juridiction :  Tribunal de Grande Instance de Paris | Date : 16 septembre 2010 | Pays : France

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