I.-Au terme de la procédure prévue à l’article R. 331-35, l’Autorité de régulation de la
communication audiovisuelle et numérique peut, par une décision motivée, soit rejeter la
demande dont elle a été saisie, soit enjoindre au titulaire des droits sur la mesure technique
de prendre les mesures propres à assurer l’accès du demandeur aux informations essentielles
à l’interopérabilité.
Lorsqu’elle prononce une injonction, l’autorité définit les conditions d’accès à ces
informations, notamment : 1° La durée de cet accès et son champ d’application ;
2° L’indemnité que le demandeur doit verser au titulaire des droits sur la mesure technique,
lorsque celui- ci présente une demande justifiée à cette fin. L’injonction prend effet au plus
tôt à la date de versement de l’indemnité à celui-ci ou à la date de consignation de cette
somme selon des modalités fixées par
l’autorité. Le montant de cette indemnité tient compte notamment de la valeur économique
des informations communiquées au demandeur.
L’autorité précise en outre les engagements que le demandeur doit respecter pour garantir,
d’une part, l’efficacité et l’intégrité de la mesure technique, et, d’autre part, les conditions
d’utilisation du contenu protégé et les modalités d’accès à celui-ci. Ces engagements peuvent
comporter l’obligation de faire vérifier par
un expert désigné par l’autorité que l’efficacité et l’intégrité de la mesure technique sont
respectées. Ces engagements portent également sur les conditions de publication du code
source et de la documentation technique en application des dispositions du troisième alinéa
de l’article L. 331-29, lorsque le demandeur déclare à l’autorité vouloir publier ces éléments.
II.-L’autorité peut assortir cette injonction d’une astreinte dont elle fixe le montant et la date
d’effet. Lorsque l’autorité constate, à compter de cette date, d’office ou sur la saisine de toute
partie intéressée que les mesures qu’elle avait prescrites n’ont pas été prises, elle procède à la
liquidation de l’astreinte. Celle-ci est provisoire ou définitive. Elle doit être considérée
comme provisoire, à moins que l’autorité n’ait précisé son caractère définitif. L’autorité peut
modérer ou supprimer l’astreinte provisoire, même en cas d’inexécution constatée.
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