A propos d’un article paru à son propos sur un site d’information en ligne (1), le médecin Delajoux a poursuivi l’éditeur en diffamation. L’article concerné faisait notamment état du fait que « le médecin qui a opéré Johnny Hallyday est sur la sellette. S’il est encore trop tôt pour l’accuser d’un » massacre » plusieurs condamnations émaillent pourtant son étonnant CV ».
La diffamation consistait à avoir imputé au médecin Delajoux un manquement à ses obligations professionnelles, ce qui constitue une diffamation. L’exception de bonne foi n’a pas été retenue en faveur du journaliste : le journaliste a procédé par affirmation péremptoire en excluant tout aléa thérapeutique à l’origine des difficultés post-opératoires de Johnny Hallyday, alors qu’une infection nosocomiale n’a pas nécessairement pour cause un manquement du chirurgien à ses obligations professionnelles. A défaut de toute enquête sérieuse, l’auteur de l’article a manqué de prudence dans la formulation de propos exclusivement à charge du médecin Delajoux.
Les juges ont aussi considéré que l’article qui faisait état de cadeaux privés et de la relation amoureuse ayant lié le médecin Delajoux à Isabelle Adjani a porté atteinte à la vie privée de ce dernier.
Mots clés : diffamation
Thème : Diffamation
A propos de cette jurisprudence : juridiction : Tribunal de Grande Instance de Paris | Date : 21 juin 2010 | Pays : France