Lors d’un entretien donné par Alain de POUZILHAC (1) à Libération, ce dernier a tenu à l’égard d’Ulysse Gosset, ancien directeur éditorial, les propos suivants : « C’est vrai que ça fait plus chic de dire « je suis viré parce que je suis impertinent, voyez comme je suis un grand journaliste « , plutôt que « mon contrat arrive à échéance et je repars dans ma société d’origine ».
Saisis pour diffamation les juges ont écarté les demandes d’Ulysse Gosset. Pour ironique que soit le propos d’Alain de POUZILHAC, il n’impute à Ulysse Gosset aucun fait précis qui serait contraire à l’honneur et à la considération, chacun restant libre d’analyser les causes d’une évolution défavorable de sa carrière et de l’imputer, avec plus ou moins de clairvoyance, à tel ou tel facteur. En reprochant à Ulysse GOSSET la propension qui serait la sienne de retenir la plus flatteuse des explications possibles sur son éviction, Alain de POUZILHAC a formulé un jugement de valeur sur sa personnalité, dont la pertinence ou la bonne foi peuvent être critiquées, mais qui échappe à la diffamation.
(1) Nouveau président de la société nationale de programme AUDIOVISUEL EXTÉRIEUR DE LA FRANCE
Mots clés : diffamation
Thème : Diffamation
A propos de cette jurisprudence : juridiction : Tribunal de Grande Instance de Paris | Date : 11 janvier 2010 | Pays : France