Le rédacteur en chef de l’émission « Enquête exclusive » reprochait au magazine Entrevue de faire mention du « bidonnage » de ses émissions et d’avoir porté des accusations diffamatoires portant gravement atteinte à sa réputation professionnelle.
Après avoir obtenu gain de cause en appel (1), le rédacteur en chef a été débouté en cassation.
La Cour de cassation a fait preuve d’une grande souplesse en considérant le style habituel du magazine Entrevue pris dans son ensemble et se caractérisant par une grande liberté de ton et des illustrations accrocheuses. Les termes en cause (« bidonnage ») devaient être appréciés au regard de l’ensemble du magazine Entrevue et se borne à exprimer, en langage courant, que l’émission télévisée critiquée présente des informations erronées non vérifiées et trompeuses.
(1) L’utilisation des termes « bidon » et « intox » associés était diffamatoire, une telle allégation, synonyme de bluff, mensonge ou simulation dépasse la libre critique admissible. Ces expressions prêtent au rédacteur en chef de l’émission une malhonnêteté intellectuelle contraire à la déontologie journalistique et porte atteinte à son honneur et à sa réputation, peu important le style habituel du magazine se caractérisant par une grande liberté de ton et des illustrations accrocheuses.
Mots clés : diffamation
Thème : Diffamation
A propos de cette jurisprudence : juridiction : Cour de cassation, ch. civ. | Date : 28 janvier 2010 | Pays : France